En chantant les peintres à travers ces paroles d’une rare
poésie, Jean Ferrat raconte avec délicatesse tout ce que l’artiste peut mettre
dans ses couleurs sur une toile et comment le pinceau dévoile avec pudeur un
instant de l’âme du peintre…
L’art est un vrai langage, la palette de couleur est le dictionnaire
pudique des maux de l’âme. Tout comme les mots et la plume, les couleurs et les
notes de musique écrivent ce que l’artiste n’ose sans doute pas dire autrement.
Quel bonheur lorsque à travers un livre, un tableau ou un concert on comprend le
temps d’un instant sa propre âme à travers celle du peintre de l’écrivain ou du musicien…
Les oiseaux déguisés
Jean FERRAT
Tout ceux qui parlent des merveilles
Leurs fables cachent des sanglots
Et les couleurs de leur oreille
Toujours à des plaintes pareilles
Donnent leurs larmes pour de l'eau
Le peintre assis devant sa toile
A-t-il jamais peint ce qu'il voit
Ce qu'il voit son histoire voile
Et ses ténèbres sont étoiles
Comme chanter change la voix
Ses secrets partout qu'il expose
Ce sont des oiseaux déguisés
Son regard embellit les choses
Et les gens prennent pour des roses
La douleur dont il est brisé
Ma vie au loin mon étrangère
Ce que je fus je l'ai quitté
Et les teintes d'aimer changèrent
Comme roussit dans les fougères
Le songe d'une nuit d'été
Automne automne long automne
Comme le cri du vitrier
De rue en rue et je chantonne
Un air dont lentement s'étonne
Celui qui ne sait plus prier
Jean FERRAT
« Lorsque l’on vient d’entendre un morceau de Mozart,
le silence qui suit est encore de lui… »Sacha Guitry
le silence qui suit est encore de lui… »Sacha Guitry
1 commentaire:
belle chanson mais si triste...
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