jeudi 24 janvier 2013

Littérature et peinture...


J'ai posé mes livres et en reprenant mes pinceaux, j'ai senti vivre cette phrase de Camus:
"Au milieu de l'hiver, j'ai découvert en moi un invincible été..."

Pour rester fidèle à mes bouquins sans laisser ma palette,J'ai eu envie de créer une passerelle entre littérature et peinture...
J'ai pris quelques pages de "Manon des sources" de Pagnol pour y peindre des branches de thym ou de lavande. La transparence de l'aquarelle permet de ne pas masquer le texte et les évocations à l'aquarelle viennent discrètement mettre un peu de couleurs, un peu comme
des "marques pages" que Pagnol aurait laissé dans ses feuillets afin que les mots n'oublient pas tout à fait les parfums de la garrigue..



Une branche de lavande
Un brin de thym


Quelques figues
"C'est là que je vis pour la première fois des touffes d'un vert sombre qui émergeaient de cette "baouco" et qui figuraient des oliviers en miniature.Je quittais le chemin, je courus toucher les petites feuilles.Un parfum puissant s'éleva comme un nuage, et m'enveloppa tout entier.
C'était une odeur inconnue, une odeur sombre et soutenue, qui s'épanouit dans ma tête et pénétra jusqu'à mon coeur.
C'était le thym qui pousse au gravier des garrigues: ces quelques plantes étaient descendues à ma rencontre pour annoncer au petit écolier le parfum futur de Virgile." "La gloire de mon père" Marcel PAGNOL



vendredi 14 septembre 2012

Ma première expo!
Mon livre d'or où je garde jalousement des messages si précieux...

Ma poire gorgée de soleil, les figues gourmandes et les cerises de Juin...
que je réserve pour un ami qui les aime beaucoup!

Les champignons sont déjà réservés et les noisettes aussi....

mes arbres....




Cette expo est une mosaïque de petites aquarelles, qui sont autant de courts instants de complicité avec la nature. Des noisettes sauvages, des myrtilles, des coquelicots et quelques arbres.
C’est l’aquarelle qui m’a parut la plus adaptée pour exprimer mon imagination la plus profonde. Je veux croire qu’on ne voit pas tous les choses de la même façon quand on s’attache à les ressentir.
Et même si la technique n’est pas toujours au point, j’espère que toute l’émotion et la sensibilité avec laquelle je peins auront suffisamment imprégné mes aquarelles afin de les rendre expressives…..
L’aquarelle est exigeante par sa transparence et ne permet pas le camouflage. On peut même parfois deviner le trait de crayon qui a guidé le pinceau.
Le mélange d’eau et de pigments  offre une palette  de nuances infiniment riche et permet de révéler au plus près et tout en transparence  ce que la sensibilité  lui confie. Le pinceau est sans doute le confident le plus intime de l’artiste.
"Quand je peins je rêve.Quand mon rêve a pris fin je ne me rappelle plus ce dont j'ai rêvé. Mais le tableau reste : le tableau est la moisson du rêve."
Friedensreich Hunderhwasser

Yvonne Mateo


mardi 21 août 2012

Vacances d'été à Nice et dans sa région

"La Provence dissimule ses mystères derrière leur évidence." Jean GIONO

Deux chats à Tourrettes sur loup

Façade dans les vieilles rues de Nice

Façade dans les vieilles rues de Nice

Lavande sur le marché de Nice
Fontaine à Saint Paul de Vence

Une mouette se baignant cascade de Nice

Vierge dans les vieilles rues de Nice




Vue d'une corniche de Nice
Plaque de ruelle à Menton

lundi 20 août 2012

Exposition d'aquarelles...

Quelques petites aquarelles qui sont juste le reflet de courts instants de complicité fragile et poétique avec la nature, un coquelicot des champs, des myrtilles sauvages ou des noisettes des bords de chemin... 
Vous êtes bien sûr tous invités à venir voir ces pages de carnet champêtre du 3 au 18 septembre 2012 dans le hall de la Mairie du 9ième arrondissement!



vendredi 13 juillet 2012

Une cueillette au grès des saisons capricieuses de ma palette d'aquarelles....

Quatre mouettes cachent trois figues...


des cerises....

Un coquelicot ...


et des myrtilles sauvages.

vendredi 22 juin 2012

Du soleil dans les abricots...


L'abricot tendre et gourmand...








Alors que d'autres langues utilisent la racine latine pour nommer ce que nous appelons abricot, les mots russe : abrikos, allemand: abrikose, anglais apricot viennent du latin apricum qui signifie l'ensoleillé.








Extrait de "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules" de Philippe Delerm
Le vieil abricotier qui voulait garder ses fruits....



"Un escabeau s'appuie contre le prunier d'ente. Plusieurs fruits sont tombés dans la petite allée qui court autour du potager. De loin, les prunes paraissent mauves, mais on découvre en les approchant toute une lutte entre bleu sombre et rose, et quelques grains de sucre collés sur la peau fragile: les fruits tombés se sont ouverts et pleurent une chair abricot brunie par la terre mouillée. Dans l'arbre, les prunes pas tout à fait mûres ont des rougeurs tachetées sur fond d'ocre-vert, le bleuté de leurs aînées les tente et les effraie."


Cet extrait est rempli de touches de couleurs comme sur une palette!...


Connaissez-vous "Le noyau d'abricot" de Jean Giono ?
     

Quatre contes inédits :«Le noyau d'abricot»,«Le buisson d'hysope»,«Le prince qui s'ennuyait»et«La princesse ayant envie», qui trouvent leur inspiration dans la tradition des contes orientaux.
"Voici quatre contes inédits par l'auteur du Hussard sur le toit. Quatre contes délicieux, d'inspiration persane pour les uns, orientale pour les autres. Dans Le noyau d'abricot, afin de se venger des moqueries de son ancien amant le djinn Nûr, Paquette le transforme en noyau d'abricot et le suspend à un arbre... Dans Le buisson d'hysope, on apprendra l'origine des oliviers de Provence. Le prince qui s'ennuyait nous montre ce qu'il arrive aux méchants princes quand ils se moquent des fées, et, grâce à La princesse ayant envie..., nous découvrirons les pouvoirs des grains de raisin contre l'ennui. Les plaisirs facétieux d'un grand conteur du XXe siècle."
Les abricots aussi ont leurs légendes....
"L'abricot est associé à Vénus, déesse de l'Amour. Selon une croyance très répandue  l'abricot a e pouvoir d'éveiller la passion et le désir charnel.Cette association nous vient d'Andalousie...Une superstition locale prétend que si une femme porte sous ses jupes des fleurs et des feuilles d'abricotier, elle attirera tous les regards et suscitera toutes les envies.Et c'est ainsi que durant les guerres napoléoniennes, on vit des femmes de la très haute bourgeoisie Espagnole s'habiller en gitane tout en remplissant leur jupon de fleurs et de feuilles d'abricotier.Elles allaient ainsi "racoler" les soldats français afin de les détourner de leur devoir de guerre. A peine étaient-ils appâtés qu'une fumée acre les empoisonnait. L'honneur des dames était ainsi sauf et la légende de l'abricot lié au désir et à l'amour était née...."


mercredi 20 juin 2012

 Une photo "Cueillette de juin" pour le concours de Tinou
Cueillette de juin...

mardi 19 juin 2012

"Le temps des cerises..."

Inspiration cerises....


Une légende basque sur les cerises...


Une fois, tandis qu'ils allaient par le pays Basque, le Seigneur Jésus, lui montrant par terre quelque chose, dit à Saint Pierre:" Ramasse de terre ce fer à cheval.Mais Saint Pierre, à la dérobée, d'un coup de pied, chasse le fer à cheval, en se disant par devers lui-même :"Pourquoi recueillir cette méchante ferraille?"
Le Seigneur Jésus, alors à la dérobée lui aussi, releva lui-même le fer et en arrivant au village, il le vendit deux sous à un forgeron.Ensuite, avec ces deux sous, il acheta des cerises.E ils se remirent en route. Il faisait atrocement chaud.Saint Pierre, la bouche desséchée, regardait de tous les côtés, et se disait : "N'allons-nous donc pas voir, par ici, une petite source seulement?"
Dans ce même moment, et comme si de rien n'était, le Seigneur Jésus laissa tomber de sa poche une cerise. Saint Pierre s'en saisit tout de suite et la porta gloutonnement à la bouche, craignant d'être vu par le Seigneur Jésus.
Un peu plus loin, une fois, deux fois, dix fois, vingt fois, ce fut le même manège encore: Le Seigneur Jésus jetait les cerises et Saint Pierre les mangeait jusqu'à la dernière. 
Ils s'arrêtèrent ensuite un instant sous le couvert d'un arbre, et le Seigneur Jésus dit à Saint Pierre : "Si une fois seulement, tu t'étais courbé pour relever le fer à cheval, tu n'aurais pas eu à te baisser vingt fois pour manger les cerises!"
Légende tirée de "Légendes Basques" de Jean Barbier aux éd. Elkar 1983

Une légende du sud de l'Espagne...

Un jour, une des favorites espagnoles du roi Abderraman III fut prise de mélancolie et lui demanda de voir la neige en avril. Voulant satisfaire son caprice, il l'emmena dans la vallée perdue, au pied des monts Gredos dans la région actuelle de l'Estrémadure, pour lui montrer le blanc tapis de fleurs blanches que répandent des milliers de cerisiers en fleurs. La jeune favorite conquise perdit sa mélancolie et le jeune roi ordonna que l'on plante dans son jardin l'arbre qui lui avait rendu le sourire...

samedi 19 mai 2012


Pétales blancs et papillons de nuit...

Diaphora mendica - Erebidae
Compagnon blanc
Quelques mots sur "Le compagnon blanc",'Silene Latifolia)
 cette petite fleur vivace et fragile qui illumine les bords de chemin le soir de Mai à Juillet...
Les fleurs ne s'ouvrent complètement qu'à la tombée de la nuit.Très odorantes, elles attirent les papillons de nuit qui les pollinisent.


Fleur de Compagnon blanc
On l'appelle aussi "Bouton de garçon à marier": les jeunes campagnards anglais portaient cette fleur de compagnon blanc en forme de bouton à leur pochette et si elle s'épanouissait, c'était bon signe pour leur avenir avec la fille qu'ils aimaient.....
Fiche botanique "compagnon blanc"

Je vais reprendre mes pinceaux et mes aquarelles!.....

mercredi 25 avril 2012

Les grives....
Voici une petite "cage à appelant" trouvée sur une brocante.Je l'ai repeinte d'un "gris galet"  sans toucher au petit pot de terre ancien et j'ai accroché deux petit coeurs blancs pour faire un peu oublier la cruauté du passé de cette cage qui servait autrefois à la chasse. On y enfermait une grive qui "appelait" en chantant d'autres grives.... 


Voici deux textes sur les grives...
Quoique très différents, on y goûte avec autant de gourmandise toute la nostalgie et la poésie des souvenirs...Chaque écrivain a plongé sa plume dans la palette de mots qui lui est intimement liée. 
Marcel Pagnol a les mots ensoleillés de Provence et Chateaubriand a les mots "gris-bleu" de Saint Malo....



Extrait des « Mémoires d’outre tombe » de Chateaubriand
"Je fus tiré de mes réflexions par le gazouillement d'une grive perchée sur la plus haute branche d'un bouleau. A l'instant, ce son magique fit reparaître à mes yeux le domaine paternel. J'oubliai les catastrophes dont je venais d'être le témoin, et, transporté subitement dans le passé, je revis ces campagnes où j'entendis si souvent siffler la grive. Quand je l'écoutais alors, j'étais triste de même qu'aujourd'hui. Mais cette première tristesse était celle qui naît d'un désir vague de bonheur, lorsqu'on est sans expérience ; la tristesse que j'éprouve actuellement vient de la connaissance des choses appréciées et jugées. Le chant de l'oiseau dans les bois de Combourg m'entretenait d'une félicité que je croyais atteindre ; le même chant dans le parc de Montboissier me rappelait des jours perdus à la poursuite de cette félicité insaisissable. Je n'ai plus rien à apprendre, j'ai marché plus vite qu'un autre, et j'ai fait le tour de la vie. Les heures fuient et m'entraînent ; je n'ai pas même la certitude de pouvoir achever ces Mémoires. Dans combien de lieux ai-je déjà commencé à les écrire, et dans quel lieu les finirai-je ? Combien de temps me promènerai-je au bord des bois ? Mettons à profit le peu d'instants qui me restent ; hâtons-nous de peindre ma jeunesse, tandis que j'y touche encore : le navigateur, abandonnant pour jamais un rivage enchanté, écrit son journal à la vue de la terre qui s'éloigne et qui va bientôt disparaître."
Chateaubriand
"Mémoires d'outre tombe" 


Extrait du « Château de ma mère » de Marcel Pagnol : la lettre de Lili que l’on imagine aisément sur une feuille de cahier d’écolier avec quelques tâches d’encre….

« Ô collègue !
Je met la main à la plume pour te dire que les grives sont pas venu cet année,Rien mé rien, même les darenagaz sont parti, comme toi.jen n’ai pas prit deux.Les perdrots non plus.j’y vais plus cé pas la pène.il veau bien mieux Travaillé à l’Ecole pour apprendre l’Ortograffe autrement quoi ?c’est pas posible.même les saludes il n’y en a guaire.elles sont peutites,les soiseaux en veut pas.Cet Malheureut, tu en as de la chanse de pas être ici cet un Dézastre.je me langui que tu vien.alors.les Soiseaus tant bien.et les perdrots et les Grives pour noël.En plus,il m’ont volé douze Pièje et au moins Sinquante Grive.Je sé quicé.les plus beau Pièje.cé celui d’Allo.le Boiteut.Rapèletoi que je m’en rapèlerai et en plusil fet froid,avec mistralle, tous les jours à la chasse j’ai les Pieds glassés,heureusement j’ai le Cachené.mais je me languis de toi.batistin est contant :il prend trente grive par jour.à la Glue.avantiers.dix orthollan.et Samedi douze saire gavotte.à la Glue.avantiers je suis été sous tête Touge,j’ai voulu écouter la Pierre,sa m’a glassé l’oreille.èle veut plus chanté éle fét que Pleuré.voilà les nouvèle.salut la compagnie.je t’envois une feuille de soge pour toi et une violète pour ta mère.ton ami pour la vie lili.
Il ne fut pas facile de déchiffrer cette écriture que l’orthographe n’éclairait guère. Mais mon père, grand spécialiste, y parvint, après quelques tâtonnements. Il dit ensuite :
« Il est heureux qu’il lui reste trois ans pour préparer le certificat d’études ! »
Puis il ajouta en regardant ma mère :
« Cet enfant a du cœur, et une vraie délicatesse. »
Marcel Pagnol
Le château de ma mère


mardi 24 avril 2012

Dehors il pleut, il pleut et il pleut....Alors je vais reprendre mes pinceaux et mes couleurs au milieu de tout ce que j'aime....
parfum de fleur de coton, jolis flacons de verre fin....

mes coeurs de lin et de dentelles....

brumes d'oreillers et bougies parfumées...

paniers blancs, lavande et coton....
mes peintures....

mes pinceaux...

mes bocaux de sable, de coquillages et de verres dépolis....Ceux-ci viennent de plages des vacances de mon enfance dans le sud ouest et c'est ma petite cousine Claire qui me les a envoyés!...
"La vérité est que l'art doit être l'écriture de la vie"
Edouard Manet

dimanche 15 avril 2012

Des aquarelles encadrées....


Les noisettes sauvages
Les poires 

Un arbre sur la colline







Je prenais mes photos à la suite 
sans  surveiller le chat....
Et en ouvrant le dossier
 j'ai découvert mon premier critique artistique!..... 













samedi 14 avril 2012

Une page gris perle sans nuages...


Les demi-couleurs-Gris pluie, rose bonbon
Par Dominique Simonnet (L'Express)
Reste le gris, que vous mettez à part,

Oui, car il a presque tous les caractères d'une vraie couleur: il n'a pas de référents, le mot est ancien (il vient du germanique grau) et il possède un double symbolisme. Pour nous, il évoque la tristesse, la mélancolie, l'ennui, la vieillesse; mais, à une époque où la vieillesse n'était pas si dévalorisée, il renvoyait au contraire à la sagesse, à la plénitude, à la connaissance. Il en a gardé l'idée d'intelligence (la matière grise). A la fin du Moyen Age, on le voyait comme le contraire du noir, donc symbole de l'espérance et du bonheur. Charles d'Orléans a même écrit un poème intitulé «Le gris de l'espoir». Il y a un bon et un mauvais gris. En fait, le gris a un statut à part. Goethe, d'ailleurs, avait pressenti cette singularité. Pour lui, la couleur qui réunissait toutes les autres n'était pas le blanc, teinte faible contenant selon lui peu de matières colorées, mais bien le gris, qu'il qualifiait de couleur «moyenne». Ce qui, d'un point de vue chimique, n'est pas idiot. De plus, pour le peintre du dimanche que je suis, le gris est la couleur la plus riche à travailler: il possède un grand nombre de nuances, il autorise les camaïeux les plus subtils, il fait du bien aux autres couleurs. 
Dominique Simonnet


Des brumes du soir aux rosées du matin, toutes les nuances de gris; gris-bleu, gris-rose, gris-perle- gris vert....préparent la palette de toutes les teintes qui coloreront le jour qui se lève... 


jeudi 22 mars 2012

Des bigarreaux
"Un merle noir, oxydé de vert et de violet, piquait les cerises, buvait le jus, déchiquetait la chair rosée...
- Qu'il est beau!...Chuchotait ma mère. Et tu vois comme il se sert de sa patte? Et tu vois les mouvements de sa tête et cette arrogance? Et ce tour de bec pour vider le noyau? Et remarque bien qu'il n'attrape que les plus mûres...
- Mais, maman, l'épouvantail...
- Chut!...L'épouvantail ne le gêne pas...
- Mais, maman, les cerises!...
Ma mère ramena sur la terre ses yeux couleur de pluie:
- Les cerises?...Ah! Oui, les cerises...

Le merle était parti, gavé, et l'épouvantail hochait au vent son gibus vide."  

COLETTE
"Sido"  

Fraises sauvages...

Fraises sauvages....

"Le vent se meurt sous les allées couvertes, où l’air se balance à peine, lourd, musqué…Une vague molle de parfum guide les pas vers la fraise sauvage, ronde comme une perle, qui mûrit ici en secret, noircit, tremble et tombe, dissoute lentement en suave pourriture framboisée dont l’arôme se mêle à celui d’un chèvrefeuille verdâtre, poissé de miel, à celui d’une ronde de champignons blancs"…
COLETTE
« Sido-Les vrilles de la vigne »

Et oui! Je le sais bien!
Je n'emporterai rien,
Pas même l'ombre d'un nuage.
Mais qu'elle est belle, dans ma main,
Cette fraise sauvage!
Maurice Carême